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DITENGOU
2 mars 2015

150 milliards de FCFA détournés

La Représentation nationale n’oubliera pas de sitôt la déclaration fracassante du ministre des Travaux publics Magloire Ngambia il y a quelques années, au sujet des études initiées par son département ministériel, et dont le marché avait été confié à un cabinet, à savoir que lesdites études n’avaient pas été réalisées mais que l’argent décaissé à cet effet soit 150 milliards de nos francs, avait simplement disparu.

Après le décaissement par le Trésor public des 150 patates, cette manne aura plutôt atterrit dans les poches des individus au lieu de servir pour les besoins de la cause. Au point que le ministre Magloire Ngambia en vienne, lui-même, à avouer à haute et audible voix devant les députés qui l’auditionnaient à ce sujet, que l’utilisation des 150 milliards décaissés est restée sans suite.

Une attitude quelconque de la part du membre du gouvernement qui va irriter les députés, là-bas dans la maison du peuple, ces derniers cherchant à comprendre pourquoi un tel mépris, une telle légèreté sur la gestion des fonds publics.

Des sources dignes de sanctification, il ressort qu’après la signature de l’accord de marché signé par les différentes parties, notamment le ministère des Travaux publics et le cabinet d’études, l’Etat se voyait grugé aussi facilement de la colossale somme de 150 milliards pour des travaux jamais réalisés.

Le plus ahurissant dans cette affaire, c’est que malgré la mise au goût du jour de cette affaire qui devrait conduire à la démission du ministre des Travaux publics dans les démocraties qui se respectent, ni Cour des comptes et encore moins la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) n’ont pas jugé nécessaire de plancher sérieusement dessus et permettre que la lumière soit faite sur la destination finale des 150 milliards de francs détournés des caisses de l’Etat.

Ce, pour couper court aux supputations qui vont bon train autour de cette affaire et qui ne manquent pas d’amener l’opinion nationale à dénoncer une légèreté devenue criarde de la gestion des fonds publics dans le pays par certains responsables de l’administration publique. Non y voir la complicité du ministre Ngambia et le cabinet d’études dont le devis des travaux a permis le décaissement des 150 milliards de francs à l’époque.

Aujourd’hui et alors que le régime de l’émergence est acculé par une opposition en quête d’arguments pour l’enfoncer, la mauvaise gestion des ressources de l’Etat par certains dépositaires de son autorité, et surtout la boulimie financière qui a caractérisé certains cadres sur lesquels le chef de l’Etat a placé sa confiance pour l’aider à diriger le pays, servent aujourd’hui d’argumentaire à l’opposition.

Au moment où l’affaire des 20 milliards du pétrole va connaitre un rebondissement par les soins de la Cour des Comptes qui l’instruit lors d’une ultime audience prévue dans les tous prochains jours, ce qui risque de remettre gravement en cause la fonction de président du Conseil économique et social occupée par Biyoghe Mba et l’immunité parlementaire de Julien Nkoghe Bekale, principaux accusés dans cette affaire, la logique voudrait que la Cour des Comptes s’autosaisisse également de l’affaire des 150 milliards dont le montant détournés représente sept fois celui du ministère du pétrole impliquant les deux cadres politiques de l’Estuaire aujourd’hui interpellés pour être entendu sur le détournement des 20 milliards du pétrole auprès des instances judiciaires.

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