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DITENGOU
2 mars 2015

Ping et ses “Pinguettes”

Pourquoi le Front de l’opposition pour l’alternance oppose-t-il son refus de prendre part à la mise en place du bureau du Conseil national de la démocratie ? Simple bouderie ? Stratagème en vue des prochaines échéances électorales ?

Première chose, le front n’est uni qu’autour d’un acteur, néo-opposant, complètement analphabète des rouages de la politique. Jean Ping, trentenaire de l’échiquier, bongoïste convaincu sous le parti unique et difficilement reconverti dans une joute politicienne qui ne fait guère battre son cœur avant, pendant et sous l’ère post-conférence nationale, pensait pouvoir se détâcher de cette « politicaillerie » qui s’est emparée de son pays.

L’occasion — en or — lui est offerte lorsque, grâce à l’entregent de Bongo père et fils, il se trouve propulsé à la tête de la Commission de l’UA, à Addis-Abeba. Bonne affaire ! Loin des yeux, loin du cœur !

Une parenthèse cependant. Si le néo-opposant vomit une bille aussi putride contre le fils de son bienfaiteur et mentor, c’est qu’il y a une bonne raison. Ali voyait venir quelque chose de pas catholique, ni même de chinois d’ailleurs, ce peuple étant reconnu travailleur et respectueux des traditions. Le présent nous dévoile en partie ce que mijotait celui qu’Omar appelait affectueusement Mao.

Deuxième chose, qu’est-ce que le Front de l’opposition pour l’alternance ? Une plateforme, donc un groupement de partis. Dans le schéma actuel, il est assujetti à un homme. Rien à dire au sujet de cette récupération, étant donné que la loi prévoit pareil cas de figure. Cela ne tombe-t-il pas sous les sens ?

Jean Ping, n’ayant pas un appareil politique, il est obligé de vivoter grâce à un conglomérat acquis à sa cause. Les formations qui ont fait bloc autour de sa personne constituent un bouclier sans lequel il est un roi nu. De la dizaine de partis dont il est question, seule l’UN peut tirer son épingle du jeu.

En effet, sur le terrain que vaut réellement l’UPG de Moukagni Iwangou ? Avant de livrer la bataille finale, il faut régler le problème interne relatif à la scission. URDP et UDPS ? Allez dans la rue et posez la question à un échantillon de dix personnes. La réponse est assurée : connais pas !

A Port-Gentil, EPI s’est taillée une belle couronne pour avoir galvanisé une bonne frange de l’électorat. Mais EPI n’est plus cette EPI-là qui avait, à sa tête, un certain Gabriel Tchango. L’eau a coulé dans l’océan !

Le PGP est une promesse trahie. Un parti ayant atteint une telle envergure dans les années 90 ne doit pas mourir parce que son chef a nom Me Agondjo Okawé. Pour ne l’avoir pas compris, Benoît Mouity Nzamba rate la porte de sortie.

Précision tout de même : pendant la bataille judiciaire entre l’adjoint du président du PGP décédé et successeur idéologique (Mouity Nzamba) et putatif (Me Séraphin Ndaot), il fallait trancher pour la survie du parti. Hélas ! C’est ce sous-parti qui va jouer les costauds aux côtés de Jean Ping. Autre aberration, le RNB. Que reste de cet autre monstre sacré des années 90 ?

Une coquille vide ! Tellement vide que son animateur tourne autour du pot depuis bientôt deux décennies. Image truculente : Le Pr Pierre Kombila Koumba, éminent cardiologue jusqu’au plan international, a cru faire un choix cartésien en portant tout le poids d’un parti ethnocratique. Aujourd’hui, il en paie un lourd tribut. Passons sur le MORENA de Luc Bengone Nsi.

Rien qu’à l’évocation du nom de l’homme, on éprouve des frissons… Pour le reste, ne forçons pas l’image. Autour de Jean Ping, ne sont réunis que des épaves politiques. Il a raison, Mao d’Omboué d’avoir décliné l’offre d’aller à la compétition au CND. Il savait ce qui l’y attendait. Pas si bête, le Chinetoque !

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